les 7 espèces de rapaces nocturnes présentes dans le Pilat

• L’Effraie des clochers, Tyto alba

Elle est surnommée la « Dame blanche » à cause de la pâleur de son plumage, et se nomme effraie peut-être parce que ses cris qui ressemblent à des chuintements, des ronflements…ne sont guère rassurants.
Cette Chouette vit près des hommes, elle s’installe souvent dans les granges, greniers ou clochers. On la retrouve un peu partout dans le Pilat de préférence en-dessous de 800 m d’altitude.
Elle se nourrit de petits rongeurs : campagnols, mulots, souris…

• La Chouette hulotte, Strix aluco

La plus commune, celle dont le chant « hououh – hou – houououououh » s’entend fréquemment, c’est pourtant une chouette discrète, peu visible. On la retrouve dans les milieux forestiers mais elle ne refuse pas la proximité humaine et même les villes. Elle se nourrit de rongeurs, de petits oiseaux et niche dans des arbres creux

• La Chouette chevêche d’Athéna , Athene noctua

Typique de l’étage collinéen (- 800 m d’altitude), cette petite chouette est facile à observer même en plein jour, elle affectionne les vieux vergers et se nourrit principalement d’insectes, de petits mammifères ou d’oiseaux. Partiellement diurne, elle est des chouettes les plus facilement observables à l’aube ou au crépuscule.

• La Chouette de Tengmalm, Aegolius funereus

C’est une chouette de forêt d’altitude, plutôt scandinave, dans le massif du Pilat, elle est en limite de son aire de répartition. Cette espèce migratrice s’installe quelque fois dans la forêt de Taillard, elle affectionne les anciennes loges de Pic-noir pour nicher. Strictement nocturne, elle est très difficile à observer.

• Le Petit-Duc scops, Otus scops

Le plus petit des hiboux, il affectionne les zones un peu plus chaudes du massif. Essentiellement insectivore, dévorant sauterelles et papillons, il migre à la mauvaise saison. Son cri « tiouk » se confond facilement avec celui du crapaud accoucheur.

• Le Hibou moyen-duc, Asio otus

Plutôt montagnard, ce petit hibou assez discret, vit dans les bois de conifères où il se confond facilement avec l’écorce. L’hiver, plusieurs individus se regroupent sur un même arbre. Il utilise de vieux nids de pie ou de corneille et se nourrit de rongeurs, d’insectes et même parfois de petits oiseaux.

• Le Grand-Duc d’Europe, Bubo bubo

Le Géant des oiseaux de nuit, il peut atteindre 1,80m d’envergure pour un poids de 2,5 Kg. Il niche sur des espaces plutôt escarpés et rocheux, dans les vallons rhodaniens mais aussi sur le versant Gier du massif du Pilat. Son régime alimentaire est très varié : grenouilles, hérissons, poissons, rats, mais aussi renardeaux, lapereaux, … Il est capable d’immobiliser sa proie en quelques secondes grâce à la puissance de ses serres.

Des rapaces nocturnes à protéger

Considérés durant des siècles comme des oiseaux de mauvais augure, les rapaces nocturnes faisaient l’objet d’une destruction systématique. Aujourd’hui toutes ces espèces sont protégées. Certaines espèces comme la chevêche d’Athéna font l’objet d’un suivi particulier de la part du Parc naturel régional du Pilat. La présence de cette petite chouette est signe d’une nature en bonne santé. Dans le Pilat, quelques zones sont aussi protégées afin de préserver le site de nidification du Grand-Duc d’Europe. Grands consommateurs de petits rongeurs et d’insectes dont ils régulent les populations, les chouettes et les hiboux se situent au sommet de la pyramide alimentaire. Malheureusement, bien des menaces pèsent sur ces indispensables prédateurs !

• Les chouettes et les hiboux sont menacés par la destruction et la fragmentation de leurs milieux de vie.• La transformation des prairies en cultures, la suppression des haies et des arbres isolés, et l’utilisation de pesticides les privent de nourriture et de sites de nidification.

• L’abattage des arbres creux empêche les chouettes cavernicoles (chouettes chevêche d’Athéna et hulotte) de nicher et l’éclairage et engrillagement des clochers ou de certains bâtiments en interdit l’accès à l’effraie des clochers.

• Le trafic routier tue chaque année des dizaines de milliers de chouettes qui viennent chasser à proximité des routes et autoroutes, en particulier la chevêche d’Athéna et l’effraie des clochers.

Les gestes « Chouettes », que puis-je faire pour eux ?

Protéger ces rapaces nocturnes et leurs sites de nidification

• installez un nichoir là où les cavités de nidification font défaut

• ne dérangez pas une chouette qui couve dans un arbre, un nichoir ou un bâtiment (généralement au printemps, de mars à mai selon les espèces) ;

• laissez quelques ouvertures dans votre maison ou ses dépendances pour permettre un accès aux chouettes qui voudraient venir y nicher…

• préserver des boisements et espaces naturels proches des falaises pour le Grand-Duc d’Europe.

Sauvegarder leur milieu de vie

• conservez et plantez des haies et des arbres fruitiers ;

• plantez et taillez des arbres têtards ;

• préservez les vieux arbres creux…

• limitez l’utilisation de pesticides dans votre jardin ou votre verger

• rouler moins vite la nuit permet de limiter fortement les cas de collision avec les chouettes mais aussi d’autres animaux comme les hérissons…