Accueil > Les grands programmes > Contrat vert et bleu "Grand Pilat" > Stratégie révisée > Qualité de la matrice Qualité de la matrice Préserver et restaurer une trame de milieux ouverts Composée de milieux à végétation basse, cette trame se caractérise par différentes formations végétales allant des prairies naturelles bocagères aux landes en passant par les pelouses sèches. Cette diversité est essentiellement liée aux pratiques agricoles passées et actuelles, la nature des sols et aux conditions climatiques. Concrètement, il s’agit de : Préserver les prairies permanentes et les réseaux bocagers (avec leurs haies, bosquets …) et limiter leur fragmentation par l’intensification des pratiques agricoles; Préserver, voire augmenter l’emprise des landes et pelouses avec notamment ces dernières années une réduction importante des surfaces de pelouses sèches ; Maintenir ou restaurer la fonctionnalité écologique entre ces milieux en privilégiant le maintien et le développement des éléments favorables (haies, bandes enherbées, bords de route …) et en favorisant une gestion adaptée et en soutenant le pastoralisme. Améliorer la qualité de la trame forestière La trame forestière est assez bien présente et relativement bien connectée sur le territoire du Parc du Pilat. Des améliorations sont toutefois souhaitables sur la trame de vieux bois à renforcer avec l’installation de secteurs en libre évolution ou ilots de sénescence et le maintien d’arbres dits « bio » (arbres morts ou vieillissants, creux). Par contre, la connectivité des massifs forestiers du Pilat avec les forêts des Monts du Lyonnais et celles de la plaine de l’Isère n’est pas toujours bien assurée. Les forêts de pente des vallons rhodaniens ou du Gier, peu exploitées et caractérisées par un niveau de naturalité assez fort, jouent pour ces connexions un rôle stratégique. Les actions prévues portent sur : Maintenir les boisements naturels qui assurent des liaisons écologiques Installer une trame de vieux bois dans les massifs forestiers de production Préserver ou restaurer des milieux humides fonctionnels Les zones humides ont connu ces dernières décennies une forte régression sous l’effet des opérations de drainage. Avec les effets du changement climatique de plus en plus conséquents notamment sur la ressource en eau, l’intérêt de maintenir voire restaurer ces zones est maintenant de plus en plus reconnu. Au vu des épisodes récurrents de sécheresse, la qualité des cours d’eau et de leur fonctionnalité écologique est également fragilisée. Cette vulnérabilité peut être aggravée par la présence de multiples seuils dont certains n’ont plus à ce jour d’usage. Les actions prévues dans le contrat vont porter sur : Maintenir des réseaux fonctionnels de zones humides en garantissant leur préservation via un accompagnement des propriétaires et exploitants, des documents de planification qui les protègent de l’urbanisation… en réalisant des travaux de restauration pour celles qui seraient dégradées Assurer la fonctionnalité des cours d’eau en garantissant la transparence sédimentaire et piscicole et en diminuant l’impact de certains ouvrages (barrages, seuils, buses sous ouvrages, retenues collinaires) sur les milieux naturels. Transformer des paysages artificialisés en supports de trame verte et bleue Une proportion non négligeable de milieux artificialisés occupe le périmètre du contrat. Certains d’entre eux, sous réserve de leur gestion, peuvent contribuer à la fonctionnalité de la trame verte et bleue comme par exemple les espaces verts (qu’ils soient publics ou privés comme les jardins) ou les talus routiers. Pour ces espaces, il s’agira de : Renforcer leur qualité environnementale par, par exemple, le choix et l’implantation des variétés végétales (peu consommatrices en eau, favorables aux insectes pollinisateurs…) Améliorer la perméabilité des infrastructures en développant les pratiques de gestion différenciée des bords de route, en réduisant les risques de collisions avec la faune Étudier et tester la faisabilité d’une filière de végétaux locaux.