Grâce à son débit régulier et assez abondant, du fait de sa proximité avec la vallée du Gier et les industries de Saint-Chamond, d’une main d’œuvre nombreuse, la rivière Dorlay a permis l’installation sur ses rives de nombreuses usines textiles, principalement des moulinages et des fabriques de tresses et lacets.

Seuil sur le Dorlay

Cette activité autour de la soie fera la fortune de certains industriels tels que Albin Planchon, premier maire de La Terrasse-sur-Dorlay en 1906, qui fit construire une demeure bourgeoise coiffée d’un toit en ardoises vernissées, au lieu-dit Moulin Payre, à côté de son usine. Cette commune comptera jusqu’à une vingtaine d’entreprises dans ce secteur au début du XXe siècle et le Dorlay activera plusieurs milliers de métiers.

Les ouvrières

Les archives notariales et celles des tribunaux relatent toute l’organisation quant à la répartition des droits d’eau et les conflits qui sont survenus entre les utilisateurs.

De Doizieux à Saint-Paul-en-Jarez, une balade au fil de l’eau dévoile le patrimoine bâti restant comme

• l’usine TSR installée sous l’actuel barrage du Dorlay,
• l’élégant bâtiment des moulinages Lacombe au centre de La Terrasse-sur-Dorlay,
• l’usine Menut avec ses canaux et bassins bien entretenus,
• la dynamique maison des Tresses et Lacets,
• l’usine Planchon et son château.

Usine et château Planchon

Cette vallée est aussi associée au souvenir de La Galoche (autrement appelé Tacot), train de campagne qui reliait La Grand-Croix, Pélussin et Maclas.

Le tronçon de la ligne de chemin de fer entre La Grand-Croix et Pélussin fut inauguré le 6 août 1905. En 1917, le terminus sera prolongé à Maclas. Les très nombreuses haltes dans la vallée du Dorlay, stations, arrêts fixes ou facultatifs, permettaient aux ouvriers et ouvrières de rejoindre chaque jour leur lieu de travail.

La traction à vapeur assura aussi le transport de marchandises (produits manufacturés et denrées agricoles) jusqu’à un arrêt définitif du service en 1932.

L’arrivée du tacot à La Terrasse sur Dorlay