Un plateau montagnard

Les ensembles de grands espaces ouverts et habités sont connectés entre eux. Espaces boisés et agricoles sont clairement délimités et donnent à ce paysage une grande lisibilité. L’urbanisation est bien regroupée sur l’ensemble du plateau créant une limite franche entre agriculture et urbanisation. Son architecture massive en granite et les vents qui le parcourent librement ou presque et la neige de l’hiver peuvent lui conférer une rigueur confortant son caractère montagnard.

Le modelage des paysages du plateau résulte de l’omniprésence de l’agriculture d’élevage bovin et de production laitière ainsi que du développement économique et démographique de l’agglomération stéphanoise dont la proximité est saisissante, depuis le site de la Croix du Guizay en particulier.

Saint-Regis-du-Coin sur le plateau du Haut-Pilat

L’eau est partout

L’eau se manifeste sous différentes formes. Elle dessine ce territoire avec les spécificités d’un patrimoine paysager et naturel riche. Les tourbières, en particulier la tourbière de Gimel, constituent un patrimoine naturel et paysager largement reconnu des naturalistes comme des promeneurs.
L’omniprésence de l’eau et l’exploitation de la force hydraulique de l’eau depuis le XIX^ème siècle ont dispersé, sur le territoire, un chapelet de patrimoines industriels essentiellement composés de scieries. La proximité de l’agglomération stéphanoise et de son besoin en eau potable a disposé sur le territoire d’importants barrages dont ceux du Sapt et du Cotatay.

La partie centrale du plateau est entaillée par la profonde vallée du Furan  en réponse à la succession de reliefs des crêts dont le Crêt de Chaussitre. A l’ouest, la limite est davantage administrative que paysagère, il s’agit du département de la Haute-Loire.

Le mythique col de la République

Les cols, véritables lieux stratégiques marquent le basculement vers une autre entité paysagère et souvent un autre bassin de vie. Le Col de la République est certainement le plus connu des automobilistes parcourant la route départementale 1082, ex « Route Bleue », acheminant les premiers vacanciers vers le sud de la France.

La ferme traditionnelle du Haut-Pilat

Les fermes de granit gris sont dispersées, entre prairies et forêts, sur le plateau d’altitude de Saint Genest Malifaux. Les bâtiments sont composés de deux volumes adjacents : l’habitation à neuf ouvertures et trois niveaux, le bâtiment agricole plus allongé. Les gens vivent sur les deux premiers niveaux. Au-dessus de l’étable basse, on stocke le foin dans la grange ; les chars y accèdent par un « montoir ». Ces bâtiments ressemblent à ceux du Velay.

Ferme traditionnelle du Haut-Pilat

La vision du paysagiste

Vaste contrée aux traits encore très dessinés par les boisements, les prairies, les bourgs et hameaux, le territoire du Haut-plateau est caractérisé par des paysages très lisibles qui lui donnent un visage agricole facilement identifiable et relativement stable.

La forêt même ne semble pas rentrer ici en véritable concurrence avec l’agriculture. Toutefois, son évolution peut poser question. En effet, les plantations d’épicéa arrivant à maturité, la question de leur évolution doit être posée à court et moyen terme (sapinière, replantation en Douglas, variété des essences et intégration d’essences caduques, reconquête dans certain cas).

Les évolutions des systèmes productifs agricoles ont engendré des modifications dans les paysages du plateau sans pour autant être généralisées sur tout le secteur. Les plantations de maïs ont, par endroits, remplacé les prairies naturelles en contradiction avec les conditions climatiques et la nature des sols du secteur.

Objectifs de qualité paysagère

Afin de répondre aux enjeux de la forêt, une Charte forestière animée par le Parc a été signée en 2011, montrant ainsi l’engagement de l’ensemble des professionnels de la filière bois du territoire pour la bonne gestion de cette ressource locale.

Le panorama sur la Ville de Saint-Etienne, qu’offre le site du Guizay dominé par sa madone, constitue une véritable valeur paysagère, en particulier pour les habitants des villes-portes. Bien que rendu accessible aux personnes à mobilité réduite, les efforts de valorisation méritent cependant d’être poursuivis. En effet, plusieurs antennes relais viennent créer une concentration d’éléments verticaux produisant un paysage immédiat banalisé et complètement ignoré. L’urbanisation linéaire du plateau du Guizay tend aussi à dénaturer la grandiosité des lieux caractérisée par une co-visibilité et un contraste avec l’agglomération stéphanoise pour le moins saisissants.

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  Vallée de la Dunerette et Village de Saint-Régis du Coin
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  Maison de Passementier
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  Ferme atelier du haut plateau
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  Les Etangs de Prelager - Saint-Régis du Coin
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  Paturage sur Chaussitre
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  Tourbière de Gimel
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  Tourbière de la Digonnière

 Chaussitre

Chaussitre est une éminence magique à laquelle s’attache une multitude de légendes (la Pierre St Martin, la Pierre Pingaule…).
Repère et appel pour tous les habitants du plateau de Saint-Genest-Malifaux, il culmine à 1240m d’altitude. Une table d’orientation a été installée vers la croix à 1215m.
Il s’agit d’un mont isolé recouvert de landes sommitales. L’intérêt paysager est évident car il offre une vision à 360° permettant, par temps clair, de découvrir 36 clochers.
Le Parc a initié sur ce site de multiples actions de protection de la nature afin de maintenir un équilibre entre forêts, landes et prairies. Le genévrier, particulièrement abondant ici, participe également à la notoriété des lieux.

Croix du Guizay

Le site du Guizay compte parmi une série de plateaux entaillés de vallées encaissées qui caractérisent l’entité du balcon stéphanois sur la frange ouest du Pilat.
Isolé par les vallées de l’Ondenon et du Furet, le Guizay est un site remarquable pour la vue saisissante qu’il offre sur la ville de Saint-Etienne et sur la vallée de l’Ondaine. Il s’agit d’un des plus spectaculaires points de vue sur la capitale stéphanoise.

Plus d’informations sur la Croix du Guizay