Le piémont rhodanien

Véritable balcon sur la vallée du Rhône, le piémont rhodanien est le versant le plus méridional du Pilat, celui où l’influence méditerranéenne se fait le plus ressentir. Ses pentes douces offrent par ailleurs de belles vues en belvédère, avec de vastes panoramas sur les méandres du Rhône et les Alpes.

 

Tel un balcon devant les Alpes et le Rhône

Les vues sur la chaîne des Alpes, sur une grande partie de la vallée du Rhône mais aussi sur l’agglomération lyonnaise, sont saisissantes. Le piémont rhodanien se compose d’une mosaïque de milieux : prés-bois, bocages, vignobles, vergers, prairies, pâturages. Ce jeu de mosaïque déploie une infinie variété de vues au coeur de structures paysagères différentes.

Versant méridional du Pilat, sa proximité avec la vallée du Rhône, les grandes agglomérations et leurs bassins d’emploi lui confère une attractivité évidente. Attractivité qui explique aussi la diversité et la dynamique des paysages.

Paysage du piémont rhodanien

Un dégradé de 3 paysages voisins

Au nord, de Loire-sur-Rhône à La-Chapelle-Villars (plateau des Haies), le paysage est agricole et forestier. Les ravins remontent profondément dans le plateau, rythmant le paysage et induisant une ondulation parfois marquée du plateau.

Au centre, entre La-Chapelle-Villars et Pélussin (plateau de Chuyer), le paysage est un peu plus ouvert. L’agriculture est très présente dans ce secteur, le système bocager et la mosaïque encore lisibles le différentie fortement du secteur précédent.

Au sud, entre Pélussin et Saint-Appolinard (plateau de Maclas), le paysage est plus ouvert. L’imbrication des différentes cultures (arboriculture, céréales, vignes) et le caractère très habité du secteur donne un paysage très varié, « dynamique et vivant ».

La ferme du piemont rhodanien

Construite en granite, la ferme traditionnelle du Pélussinois est composée de nombreux volumes juxtaposés. Un hangar pour stocker les fruits, une cave pour le vin, une étable et une grange pour les animaux. Un escalier extérieur abrité des intempéries et du soleil par un auvent permet d’accéder à l’habitation au premier étage. Ici les sources et bons puits sont rares, les fermes de surfaces réduites sont regroupées en hameaux.
Formes et matériaux donnent à cette architecture un caractère méridional marqué.

Ferme traditionnelle du Pelussinois

Le piemont observé par un paysagiste

Au sud, entre Pélussin et Saint-Appolinard, l’urbanisation est très importante. Ces évolutions récentes peuvent s’avérer problématiques : risque de suppression des respirations entre villages, perte de lisibilité des bourgs, fragmentation des espaces agricoles, privatisation des vues, banalisation des paysages …

Entre Pélussin et La-Chapelle-Villars, l’urbanisation est certes importante mais moins préoccupante que sur le secteur décrit précédemment, sauf en bordure de plateau où elle entre directement en conflit avec les prairies naturelles et donc avec l’agriculture d’élevage et les habitats naturels.

Sur le plateau des Haies, à l’exception de quelques hameaux qui se sont développés hors des enveloppes urbaines historiques, l’urbanisation est maitrisée, elle préserve les structures paysagères.

L’enjeu urbain est nettement plus évident sur le rebord de la côtière rhodanienne qui marque la transition avec la vallée du Rhône.

Objectifs de qualité paysagère

Le maintien des prairies naturelles et du réseau bocager, le maintien des coupures d’urbanisation, la sauvegarde de la qualité des milieux naturels des ravins rhodaniens sont des enjeux paysagers importants.
La lutte contre la privatisation et l’obturation des vues représentent le second point de vigilance pour conserver la qualité des paysages du piemont rhodanien.

 

Quelques lieux incontournables :

Paysages

Les crêts Le versant Gier La vallée de la Déôme Le Haut Pilat Le piémont rhodanien La côtière rhodanienne