Savoir-faire

Le Pilat, territoire rural, s’est d’abord construit sur une économie agricole constituée de petites exploitations de moyenne montagne aux productions diversifiées. La proximité des agglomérations de Saint-Etienne et de Lyon a assuré des débouchés aux produits agricoles mais elle a également permis de diversifier l’économie du territoire vers des activités artisanales et industrielles correspondant aux grands pôles d’activités des villes avoisinantes.
Ainsi, très tôt, le Pilat s’est caractérisé par une économie mixte où ont cohabité les activités agricoles et les activités de “manufacture” : le territoire est ainsi devenu un “fournisseur” important pour les zones urbaines des vallées, au point qu’au XIXème siècle, on parlait du Pilat comme d’un “pays atelier”. Les activités textiles et le travail des métaux ont, en particulier, marqué l’essor industriel et artisanal pilatois dès le XVIIème siècle dans la mouvance du développement des manufactures stéphanoises et lyonnaises.
Comme partout en France, ces activités ont périclité à partir des années 1970. Pour autant, loin des phénomènes de désertification qu’ont pu connaître d’autres territoires ruraux, le Pilat a vu s’installer de nouvelles activités directement liées, une fois encore, à la proximité des grandes villes : les professionnels des métiers d’art ont trouvé sur place des conditions de travail et de création favorables, à proximité immédiate de leur clientèle naturelle et un secteur médico-social, issu d’une tradition à la fois laïque et chrétienne d’accueil des urbains “à la campagne”, s’est développé de façon importante mais souvent méconnue.